La capoeira
Danse ou art de combat ?
La capoeira est à la fois une lutte et une danse, originaire du Brésil.
C’est une défense personnelle, un sport, une thérapie du corps, une culture populaire, un folklore et bien plus encore. C’est un moyen de s’explorer, de se découvrir et de se surpasser.
Inventée par les esclaves pendant la traite négrière, la capoeira est l’expression d’un peuple opprimé, à la recherche de survie, de liberté et de dignité.
Elle s’adresse à toute personne, qu’elle soit jeune ou moins jeune. Chacun y trouvera certainement plus qu’un sport habituel.
MESTRE BIMBA
Créateur de la capoeira regionale
Mestre Bimba, de son vrai nom Manoel dos Reis Machado est né le 23 novembre 1900 dans le « bairro » (quartier) do Engenho Vvelho, à Salvador. Il est décédé le 5 février 1974.
Il est le père de la capoeira « Regional » (qui se distingue de la capoeira « Angola »).
Son père, Luis Cândido Machado, était un ancien esclave. Il était un maître réputé de batuque, une lutte traditionnelle originaire d’Afrique.
Dans les années 1930, Mestre Bimba crée la capoeira « Regional » qu’il qualifie de véritable lutte très complète. C’est un mélange de batuque et de capoeira « Angola », additionné de quelques coups.
LES INSTRUMENTS
Berimbau
Le berimbau est l’instrument de musique principal de la capoeira. Il est composé d’un bâton droit d’une longueur de 1,40 m environ auquel on associe une corde d’acier pour former un arc. Une calebasse (coloquinte séchée, évidée) est fixée à l’extrémité inférieure de cet arc. Elle servira de caisse de résonance en recueillant et en amplifiant les vibrations produites par la corde lorsqu’on la frappe.
Au cours de la roda, il est fréquent d’utiliser un jeu de trois berimbaus qui se différencient par leurs sonorités.
- Le premier appelé gunga possède une calebasse volumineuse. Le son qu’il produit est grave et puissant. Il instaure un rythme de base qui sera suivi par les autres berimbau.
- Le second est appelé medío. Sa calebasse est plus petite que celle du gunga mais possède un volume suffisant pour conserver de la puissance. Le joueur qui possède le medío peut se permettre des variations dans le but de renforcer le dynamisme du rythme établi.
- Enfin, le dernier type s’appelle viola et possède la plus petite des trois calebasses. Sa sonorité est la plus légère des trois et permet au joueur d’effectuer de nombreuses variations rythmiques sans étouffer le rythme principal.
On utilise généralement le caxixi (se prononce ‘cachichi’) avec le berimbau.
Atabaque
AtabaqueL’atabaque serait un instrument d’origine arabe, introduit en Afrique par les marchands qui entraient dans le continent en traversant les pays du Nord. Il semble que l’atabaque fût le premier instrument utilisé dans la capoeira, bien avant le berimbau. Il est généralement fait de bois tel que le jacarandá, cèdre ou acajou. L’atabaque est l’instrument qui marque le rythme du jogo da capoeira.
Pandeiro
PandeiroLe pandeiro fut introduit au Brésil par les Portugais qui l’utilisaient pour accompagner leur processions religieuses. Le son cadencé du pandeiro soutient celui du caxixi et du berimbau, donnant une sorte de douceur et de continuité au son de la roda. Le joueur qui tient le pandeiro peut faire des variations et des envolées de rythmes qui donnent encore plus d’énergie à la roda.
Agogo
L’agogô est un instrument typiquement Africain composé de deux noix de coco vides de tailles différentes clouées sur un bâton d’une trentaine de centimètres ou d’un arc souple de métal en forme de U dans sa version la plus moderne.